Le journal de Suleiman agha

22د.ت

Curieusement, seules les sources européennes mentionnent ces premières missions ottomanes et maghrébines. Elles ne semblent pas constituer des événements dignes de l’attention de chroniqueurs musulmans. Si certains envoyés eurent bien des choses à raconter à leur retour, ils ne laissèrent pas de traces écrites. On est ainsi frappé par l’absence quasi-totale de récits de voyage chez les envoyés des beys de Tunis de l’époque.L’ambassade tunisienne de 1777 qui dura à peu près quatre mois et demi, s’inscrit dans le cérémonial alloué à tous les Envoyés du bey de Tunis en France. En effet, les honneurs dus à leurs personnes s’exprimaient dès le débarquement dans un port ou à l’arrivée à un poste frontalier d’un État. Rien n’était laissé au hasard, tout était rythmé par des normes et des codes.Le journal de Ruffin, précisément, montre que Suleiman Agha fut impressionné par l’ordre urbain, par les boutiques ou par les portes de la ville. Sa description des réceptions et fêtes dans les palais parisiens tend à renforcer, dans son esprit, le prestige de la capitale royale. Et l’intérêt porté par l’Envoyé maghrébin aux activités des manufactures des Gobelins (tapisseries) et de Saint-Gobain (miroirs, vitres), lui permet d’avancer une comparaison avec la curiosité manifestée par les ambassadeurs ottomans, à la même époque.

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